samedi 10 mars 2007

Le Grand mensonge

Voila que la présidente de Unft se met à mentir au président :

« (1) présidente de l’UNFT réaffirme la fidélité de la femme tunisienne au Président Ben Ali, son candidat à l’élection présidentielle de 2009, (2) exhortant le Chef de l’Etat à répondre favorablement à son appel en se présentant à cette élection. » (Lapresse)

(1) - Je connais au minimum 3 femmes, qui ne veulent pas d’une Nème présidence de Ben Ali, dont l'affirmation de LA femme Tunisienne est fausse.

(2) - Si le président se doit d’entendre l’engouement du peuple pour se présenter et si le choix de la candidature doit encore être pensé et médité, Je dirais alors à monsieur le président : n’écouter pas ceux qui ne cherchent qu’à tirer profit de leurs courbettes.

Depuis un an que je viens régulièrement en Tunisie, je n’ai jamais rencontré un seul Tunisien qui soutient ouvertement votre candidature. Quels soient de la compagne, des villes, de la fonction publique, d’une entreprise d’état ou du privé, personne ne soutient votre candidature lors des débats qui se tiennent autour discussions que je peux avoir sur l’avenir politique de la Tunisie. Les seuls qui disent quelque chose, sont ceux qui disent on a pas le choix, on ne connait personne d'autre.

Pourtant monsieur le président, je ne fréquente ni des islamistes, ni des communistes, je suis un Socio-démocrate de la pire espèce, avec les défauts qui vont avec.

Encore une fois monsieur le président, votre véritable image au saint du peuple est vraiment désastreuse et l’on vous ment pour vous faire porter les exactions de ceux qui vous flattent. A commencer par vos plus proches.

Avant d’arriver à vous faire abuser autant que Bourguiba à la fin de sa vie, Si je peux vous conseiller, c'est de ne pas vous présenter et de préparer la Tunisie de demain à un avenir meilleur :

- Faire élire le premier ministre au suffrage universel. Le premier ministre choisi un gouvernement suivant sa majorité parlementaire.
- Le président garde certaines prérogatives et devient nommé par les élus de l’état.
- Renforcer le conseil constitutionnel.
- Mettre en place un code civil des professions assermentées.

Aujourd’hui les difficultés, qui font que la Tunisie ne passe pas le gap qui lui permettrait de rejoindre les pays développés, sont d’ordre socioculturels.
Pour arriver à ce que la nation intègre les valeurs qui feront d’elle une société prospère, il faudra lui ouvrir un espace de dialogue et de débats et une plus grande visibilité sur ses institutions, dont celles qui garantissent l'égalité des droits.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Finalement la page s'est ouverte mon cher, décidément nos préjugés nous ont aveuglés. C'est "moins pire" que ce que je croyais.

En tout cas , je profite de l'occasion pour répéter 'tu es quelqu'un de bien" et ce que tu dis est dans l'ensemble très juste et très intelligent (j'ai sauté le "faire élire le premier ministre" que je n'ai pas très bien assimilé
Et je signe enfin presque: de mon pseudo , parce que je suis pas suicidaire non plus :)) mais comme tu fais pareil...

Tun-68 a dit…

En fait, l'idée de faire élire le premier ministre permettrait de réduire le poids du suffrage universel, ce qui nous évitera dans le futur de bourrer les urnes.
Car :
- d’un coté, de dire que le peuple n’est pas totalement mûr et qu’il faut fait une démarche civilisationnelle
- et d’un autre coté, concentrer tous les pouvoirs entre les mains du président élu par le peuple le même peuple.
Fait que l’on trouvera toujours une raison pour se donner bonne conscience lorsque l’on est amené à travestir les résultats des urnes.

Anonyme a dit…

(...Et de 2)

pas trop d'accord, ça revient un peu au même, en fait tu préconises que le 1er ministre soit élu de la même façon que le présdent l'est aujourd'hui.
Ca devient un Etat un peu à la façon de l'Allemagne , de l'Angleterre, de l'Espagne (pour ne pas citer le grand méchant loup)qui s'appuient sur le premier ministre au lieu de s'appuyer sur le président.
Dans la réalité ça revient un peu au même , il y aurait un président mais il n'aurait pas beaucoup de pouvoir.(il serait élu par des élus et non plus par le peuple, je sais pas si je me suis bien expliquée )
Les mêmes abus sont donc possibles avec un premier ministre qui choisit son propre gouvernement, qui porobablement aussi dirige la majorité parlementaire , et rien ne l'empêcherait de s'accaparer aussi le parti en place.
En résumé , je ne pense pas que ça change grand chose. Pour qu'il y ait une vraie différence la première règle à mon sens, serait de ne pas laisser dans les mêmes mains la direction du parti majoritaire la direction de la majorité parlementaire et le pouvoir exécutif (ne parlons pas de la séparation du législatif, exécutif et judiciaire parce que c'est censé être déjà le cas)
Pourquoi? parce que plus il y aurait de têtes qui dirigent plus elles seront difficiles à couper. Cela ferait un équilibre, et l'équilibre est le commencement de la démocratie.
Elire le premier ministre ferait certes une transition mais cela voudrait dire déjà qu'on fait un compromis avec la démocratie, oh je n'ai rien contre les compromis mais comme on est déjà en plein dedans, j'aimerai savoir au combientième compromis on arrivera au but et est ce que j'ai une chance de vivre assez longtemps pour le voir.

Ah j'oubliais de dire aussi , j'aime bien le fait que tu prennes le ton du conseil, c'est très charitable de ta part d'aider le Monsieur (Ooops là je suis dans la borderline, aie aie aie)

Tun-68 a dit…

C'est vrai c'est un compromis sur la démocratie, toutefois moins important que le bourage des urnes.
Si l'on reste dans les exemples, l'Iran, comme la Turquie arrivent à vendre l'idée qu'ils sont une démocratie, même si elle est contestable pour certains. L'élu n'a pas tous les pouvoirs et les institutions sont gardés par des institutions moins facilement destabilisable. Mettre les institution à la merci des populiste c'est condamner le long terme, dans les pays retardés que sont les pays du moyen orient.
Si l'on regarde notre voisin grand mechant loup, c'est un pays où le fils du premier ministre s'est retrouvé en prison. Ce qui ne risque pas d'arriver chez nous aujourd'hui.
En résumé, oui c'est un compromis, mais un compromis démocratique.

Tun-68 a dit…

Le ton du conseil, c'est automatique lorsque l'on veut supposer que le premier d'entre nous est vraiment bon et égaré par les autres.

Tu sais bien que dans tous les mythes le roi est bien. C’est souvent la cours et parfois les femmes qui jouent le rôle des conspirateurs contre le peuple.